1 mars 2011

La Suisse et l'Europe


La Suisse est résolument un pays à part. D'abord, elle possède sa propre monnaie, le Franc suisse, dont la valeur est très approximativement celle du dollar canadien. En effet, les Suisses ont rejeté par référendum en 1992 à 50,3% de faire partie de l'Espace économique européen (EEE). Ce pays ne fait d'ailleurs pas partie de l'Union européenne (UE), ce qui est à première vu assez curieux étant donné sa position géographique comme en témoigne la carte ci-haut. Ce pays ne fait pas non plus partie de l'OTAN, ce qui serait je crois assez incompatible avec sa politique de neutralité. Par contre le pays fait partie de l'espace Schengen (depuis 2008 - l'un des seuls pays non-membre de l'UE qui fait partie de cet accord avec l'Islande et le Norvège) qui garantie la libre circulation des personnes en contrepartie d'une politique commune de renforcement des frontières extérieures et de diverses mesures de coopération policière.

La localisation assez particulière du canton de Genève - véritable péninsule helvétique encastrée dans la France - fait en sorte que cette région partage 100 kilomètres de frontières avec Sarkozy et seulement quatre avec leurs compatriotes du canton voisin (canton de Vaud). En fait, si on prend aléatoirement un bus à Genève et qu'on y voyage jusqu'au terminus on a de bonne chance que ledit terminus soit situé à la frontière française (où même carrément en France). Étant donné le prix élevé des aliments, surtout la viande, les étudiants qui habitent ici ont l'habitude d'aller faire leurs courses chez Carrefour, en France. 20 minutes de transport en échange de la dignité de ne pas s'être fait arnaquer par les supermarchés locaux, j'appelle ça un bon deal. Je me sens donc assez chanceux de vivre cette belle époque - le avant-2008 étant la laide époque - dans laquelle on peut passer la frontière franco-suisse à loisir tout en ayant oublié nos passeports sur la table de chevet (fait vécu ici).


7 commentaires:

  1. C'est étrange que même si la Suisse fait partie de l'espace Schengen que depuis 2008, j'ai déjà traversé les frontières allemande-suisse sans aucun contrôle douanier en 2006.

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  2. Et bien, la date officielle d'entrée de la Suisse dans l'accord Schengen est le 12 décembre 2008 mais à ce que j'ai lu il y a eu des accords bilatéraux sur la libre circulation des personnes signés en juin 1999 (entrés en vigueur en juin 2002). Donc c'est bien possible que le passage aux frontières était facilité depuis un moment...

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    1. Il y avait trop de monde à controller avant l'entrée dans l'espace Schengen pour que ce soit faisable. Ne serait-ce que pour les travailleurs frontaliers.

      Par contre, ça ne dispense pas de prendre ses papiers d'identité (on peut toujours se faire controller par les douaniers à 15 km des frontières).

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  3. Hell yeah Carrefour. Si tu feel pour te saouler la gueule - et que t'as pas envie de boire du vin, la bière Carrefour est ton meilleur amis! Autour d'un euro (et potentiellement moins, ma mémoire est faillible) pour une cannette de 500ml.

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  4. C'est vrai que c'est pratique. Les voisins français de leur côté, vont en Suisse faire leur plein d'essence. ;)

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  5. @ Simon: Par contre pour les bières bon marché on est relativement bien servi. C'est l'Europe, quand même! On a un sacré choix dans la tranche 0,50-1,50 CHF. D'ailleurs c'est une bonne idée pour mon prochain billet ça...

    @ Olivier: Ah bon! Je croyais que pour circuler en Suisse on avait besoin d'une genre de vignette très chère. La différence de prix vaut le déplacement?

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  6. La vignette, c'est seulement pour les autoroutes. Pour les routes, ce n'est pas nécessaire.
    Je la prends parce que c'est vite amorti sur l'année (elle coûte 30FS en gros).

    Quand je reviens de Suisse, je m'arrête toujours à la dernière station service avant la frontière et je fais mon plein. On économise tout de même 0.15€ le litre. Je n'y vais pas exprès mais je le fais dès que j'en ai l'occasion.

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